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Les partisans de Gbagbo "sereins" avant la réunion de l’Onu

CÔTE D’IVOIRE - AFP / Les partisans et organisations qui soutiennent le président ivoirien Laurent Gbagbo ont affiché lundi à Abidjan leur "sérénité" et leur confiance de voir le mandat de M. Gbagbo prolongé par l’Onu en septembre, en écartant toute idée de tutelle onusienne sur leur pays.

« Nous sommes sereins (...) parce que nous savons que personne ne viendra nous dire que la Côte d’Ivoire cesse de fonctionner et sera mise sous tutelle », a déclaré Geneviève Bro-Grégbé, une responsable du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), lors d’une conférence de presse.

« Les conditions pour mettre un pays comme la Côte d’Ivoire sous tutelle ne sont pas réunies », a poursuivi Mme Bro-Grégbé.

« Que des responsables politiques demandent la mise sous tutelle de la Côte d’Ivoire est pour nous de l’enfantillage », a-t-elle déploré en faisant allusion à l’opposition, avant d’avertir que « la crise ivoirienne, si elle n’arrive pas à être réglée, va déstabiliser toute la région ouest-africaine ».

Le CNRD regroupe les principaux responsables de la mouvance « patriotique », formée par le Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) et une vingtaine d’organisations politiques, syndicales et sociales.

L’Onu a confirmé jeudi la tenue en septembre à New York d’une réunion destinée à faire « le point » de la situation politique en Côte d’Ivoire et « réexaminer le calendrier des élections ».

Ces élections devaient en théorie se tenir « au plus tard le 31 octobre », au terme de la prolongation d’un an du mandat du président Laurent Gbagbo, adoptée en novembre 2005 par une résolution du conseil de sécurité de l’Onu en raison de la situation précaire de la Côte d’Ivoire.

Mais l’Onu a admis mercredi dernier que ces élections ne pourraient avoir lieu avant le 31 octobre en raison du retard pris dans leur préparation.

L’opposition et la rébellion ivoiriennes réclament le départ du pouvoir de M. Gbagbo à la fin octobre en invoquant la résolution de l’Onu. Le président ivoirien a en revanche annoncé qu’il resterait en place jusqu’à la tenue des élections, conformément aux dispositions de la constitution ivoirienne.

« Nous savons que cette réunion va prendre une décision par rapport à la constitution ivoirienne, qui est encore en vigueur et prévoit une succession à la tête de l’Etat par un scrutin au suffrage universel », a ajouté Mme Bro-Grégbé.

Créé le 3 mars dernier, le CNRD, dirigé par l’écrivain Bernard Dadié et dont la secrétaire générale n’est autre que Simone Gbagbo, l’épouse du président ivoirien, a également annoncé qu’il rassemblerait ses militants le 9 septembre au grand stade d’Abidjan.

La Côte d’Ivoire est coupée en deux depuis une tentative de coup d’état de la rébellion des Forces nouvelles (FN) contre le président Gbagbo en septembre 2002. Les FN contrôlent depuis le nord du pays, alors que le sud reste sous autorité gouvernementale.

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