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La brèche au clonage thérapeutique est ouverte

Une société américaine de biotechnologie, Advanced Cell technology Inc., dans le Massachusetts, affirme avoir créé des embryons humains, à partir de cellules de peau prélevées sur des adultes. Les biologistes ont eu recours à la technique de transplantation nucléaire et à celle de la parthénogénèse.

Pour la transplantation nucléaire, déjà utilisé en 1997 pour créer la brebis Dolly, des jeunes femmes ont donné des ovules qu’on a vidé de leur contenu génétique. Des adultes ont donné des échantillons de peau qu’on a mis en culture. Puis, les scientifiques ont injecté le noyau des cellules de peau, qui possède le patrimoine génétique du donneur, dans les ovules, afin de créer un embryon. La parthénogénèse permet, quant à elle, d’obtenir un embryon sans fécondation, à partir d’un ovocyte et à l’aide d’un choc chimique.

Après avoir réalisé un transfert de noyau dans 17 ovocytes, les chercheurs, qui relatent les résultats de leurs travaux dans le Journal of regenerative Medicine le 26 novembre, ont obtenu la division et le développement cellulaire de trois embryons jusqu’au stade de six cellules. Et après avoir activé 22 ovocytes, ils ont produit des embryons de cinq à dix jours, appelés blastocytes. Ces résultats sont toutefois insuffisants pour envisager des applications à court terme.

Selon le Docteur Robert Lanza, vice-président d’Advanced Cell technology Inc., le but de l’entreprise n’est pas le clonage reproductif mais le clonage thérapeutique. Celle-ci espère créer des embryons pour en récupérer les cellules souches. Ces dernières ont la propriété de se transformer en n’importe quel tissu cellulaire de l’organisme. Les scientifiques pensent ainsi traiter, par greffe de cellules, les maladies cardiaques, diabétiques, neurodégénératives et hépatiques.

En août dernier, le président George W.Bush a interdit le financement public des recherches sur les cellules souches, en dehors des recherches sur les colonies de cellules souches existantes en laboratoire. Les sociétés privées ne sont pas encore touchées par cette décision. Cependant le sénat américain étudie une nouvelle loi, qui pourrait mettre fin à ce type de travaux aux États-Unis.

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