Le budget de l’Etat exercice 2006 n’a pu être adopté au cours de cette 10e session de sénat et de l’assemblée nationale à cause essentiellement des contraintes du marathon de procédure relatif au programme conclu par le Congo avec les institutions du Brettons Wood.
L’adoption du budget de l’Etat 2006 par le parlement du Congo a été renvoyée à la 14e session extraordinaire de la chambre basse de cette institution lors de la clôture de la 10e session ordinaire budgétaire qui s’est tenue du 15 octobre au 13 décembre 2005.
Le président du sénat, M. Ambroise Noumazalay, à ce propos, a appelé les sénateurs « à se préparer de façon résolue à doter l’Etat d’un budget qui soit voté dans des conditions de transparence républicaine, de débat démocratique achevé et empreint de responsabilité »
Pour le président de l’Assemblée nationale, M. Jean Pierre Thystère Tchicaya, ce report s’explique par plusieurs raisons majeures, entre autres, le retard occasionné par les négociations en cours entre le Congo et le Fonds économique international (FMI).
Les conditionnalités exigées par le Congo par cette institution financière doivent transparaître dans cette loi des finances exercice 2006 pour permettre au pays d’accéder dans les tous prochains jours au point de décision dans le cadre de l’Initiative Pays Pauvres Très Endettés (PTTE), tant souhaité par le gouvernement congolais en vue de bénéficier d’un allègement de la dette extérieure.
Sur les trente quatre affaires inscrites à l’ordre du jour, seules six ont été examinées et adoptées. Parmi elles, figurent le projet de loi d’amnistie de certains faits criminels reprochés à M. Bernard Kolélas, la convention sur la lutte antitabac et celle de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et le protocole de Kyoto sur les changements climatiques.
« Aucun reproche ne peut être fait à l’endroit des députés pour n’avoir pas épuisé les différentes affaires inscrites à l’ordre du jour de la 10e session budgétaire » a dit le président de la chambre basse du parlement. Les organes législatifs du parlement ont été préoccupés à la même période par la réussite de la 47e session du comité exécutif et de la 28e conférence de l’Union des Parlementaire Africaine (UPA) tenues du 26 au 30 novembre dernier à Brazzaville.