Un an après, la mémoire de Gislin Simplice Ongouya est encore vivante.
28 Novembre 2007-28 Novembre 2008, cela fait déjà un an que Gislin Simplice Ongouya, Directeur de Publication du journal l’Observateur, quittait la terre des hommes. La cérémonie commémorative de ce triste évènement a eu lieu à Suéco ce 29 Novembre 2008 à Pointe-Noire."Itinéraire d’une figure vivante" a été le thème de cette conférence-débat qui du reste a constitué la charpente de cette activité agrémentée par les témoignages, évocations et rappels de quelques souvenirs par les journalistes, les amis, parents et connaissances qui ont connu G.S.O. L’homme, sa plume, le journal l’Observateur, l’organe de presse du décujus ont fait l’objet d’échanges enrichissants en présence des invités comme Albert Kimbouala, Directeur Départemental de la Culture et des Arts de Pointe-Noire, du Conseiller Socio-Culturel du Maire de Pointe-Noire, Marcel Poaty et du Directeur Départemental de l’Enseignement Primaire et Secondaire du Kouilou, représenté par son chef de bureau adjoint, Célestin Ngoumba Moumbouilou.
Le Comité d’Organisation de la conférence-débat dirigé par Narcisse Bissemo Représentant de l’Obs n’a pas lésiné sur les moyens pour que la célébration de l’an 1 du journal l’Observateur soit une réussite. L’actuel Directeur de Publication dudit journal Jean Chrisostome Ndziona a été invité en compagnie d’Auguste Nguembo, le Sécrétaire de Rédaction, tous deux venus de Brazzaville, le siège du journal.
Les thèmes choisis pour meubler cet évènement ont été d’une portée intellectuelle non négligeable pour le public en majorité composé des journalistes et communicateurs qui ont passé une journée au cours de laquelle tout le monde a beaucoup appris. Sobre, cet évènement qui est de l’avis des nombreux invités, une première à Pointe-Noire pour un journaliste décédé fera des émules dans cette corporation où les professionnels de l’information et de la communication disparaissent sans cesse sans que personne ne s’en préoccuppe. Pour votre gouverne, cette conférence-débat est une initiative des professionnels de l’information et de la communication, constitués en un comité d’organisation composé de : Narcisse Bissemo-Sondet, Président ; Hervé Brice Mampouya, Chargé de la logistique ; Joel Nkounkou, chargé du pavoisement et accueuil et Roger Tello, chargé de la communication et modérateur de la cérémonie.
Des exposés et des débats
Cinq thèmes ont été exposés au cours de cette conférence-débat à savoir
– "Gislin Simplice Ongouya : De la philosophie au journalisme" par Hervé Brice Mampouya,
– "Liberté de la Presse er l’Observateur" par Jean Ngolo,
– "Apport de la presse dans le système éducatif congolais : cas de l’Observateur" par Octave Nzila,
– "Apport de l’OCDH à la presse congolaise : cas de l’Observateur (sous forme de témoignage)" par Georges Nguila ;
– "Relations Presse, Justice et Pouvoir" par Anatole Colllinet Makosso [1].
De toutes les communications enrichies des débats et contributions, la constance s’est dégagée sur le particularisme de la plume de Gislin Simplice Oongouya, un journaliste très libertaire et engagé qui, de sa formation de philosophe a bâti son raisonnement sur l’objectivité et la dénonciation pour défendre le peuple opprimé et martyrisé. Ce fut en effet, 8 ans durant le porte-voix de cette majorité silencieuse trop affaiblie et dimunuée pour réclamer la justice rédistributive prônée par par G.S.O. Ni les citations en justice, ni les ménaces parfois voilées, ni les intimidations de toutes sortes, ni l’embargo imposé à l’Observateur. Tout ceci n’a été qu’un rappel des faits sanctionné par une collation qualifiée de vin d’amitié
Si Gislin Simplice Ongouya m’était conté
G comme Grand. Par le talent et la stature , GSO inspirait le respect dans tous les milieux .
I comme Incorruptible. A plusieurs reprises , les zelanti ont tenté d’acheter GSO mais en vain, l’homme jusqu’à sa mort n’a changé d’un iota du 19 juin 1999 quand il crée l’obs au 14 novembre 2007.
S comme Simplice, simplicité ou simple, Simplice était d’une simplicité qu’l se faisait appeler par tous Simplo.
L comme Ligne. La ligne éditoriale se confondait avec la vision de GSO à savoir impartialité, objectivité et vérité.
I comme Information .Le droit à l’information était son cheval de bataille .L’information authentique, vraie et vérifiable.
N comme Nation. La Nation congolaise qu’il aimait tant sera orpheline de GSO.
S comme Sous. Avec peu de moyens financiers, pas d’insertions publicitaires GSO accomplissait des miracles pour faire apparaitre le journal chaque semaine.
I comme Intransigeant .Il est mort avec ses convictions .Ne jamais céder devant les tentations pécuniaires.
M comme Maturité. A 40 ans, il faisait preuve d’une maturité digne d’un vieux briscard.
P comme Plaies.IL est mort avec plusieurs plaies, celles des amis qui l’ont abandonné au bord la route et celle du Congo, pays riche aux habitants pauvres.
L comme Liberté, l’esprit libertaire, la libération du peuple .Des mots et des groupes de mots qui ont forgé son mental d’homme libre.
I comme Intelligent .Avec une mémoire d’éléphant et un sens de l’imagination hors pair GSO était un journaliste hors classe, inimitable.
C comme Congo. Il rêvait d’un Congo débarrassé de toutes les inégalités sociales .Un pays de cocagne sans fracture sociale.
E comme Ecole. Issu d’aucune école de journalisme sauf de l’équipe rédactionnelle de La Rue Meurt. Il aiguisa son style par ses lectures passées et quotidiennes .Sa culture plurielle et son sens de l’observation et d’analyse ont suscité partout respect et admiration
O comme Observateur. Ce fut un observateur attentif de la société .Dans les moindres détails, il ne cessait de peindre cette société.
N comme Nationalisme. Il l’était jusqu’au bout des ongles. Son Congo, il le voulait uni et sans clivage.
G comme GSO ou Gislin Simplice Ongouya. Il est né le 07 février 1967 et est mort le 28 novembre 2007.
O comme Omerta. Briser l’omerta ou la loi du silence face à l’impunité, la gabegie, la mauvaise gouvernance a en 8 ans d’existence constitué la charpente de l’Obs.
U comme Université. Il a terminé ses études à l’Université Marien Ngouabi en décrochant son CAPEL en philosophie. Après 2 ans dans l’enseignement comme prof. de cette discipline au Lycée de la Libération, il bifurque ,happé par le journalisme ses vieux amours.
Y comme Yaya. Il était le yaya de la rédaction .Un grand frère écouté et respecté.
A comme Au-delà. Le monde de l’au-delà l’a arraché à 40ans alors que sa plume n’avait pas encore fini de distiller les informations chaudes et piquantes de société congolaise.
H.B.M.