Après un peu plus de deux mois de rupture, ce 14 novembre pendant une durée de 3h15min, les ministres du gouvernement se sont de nouveau réunis au tour du président de la République, M. Sassou Nguesso afin d’examiner la marche et d’évaluer le fonctionnement de l’Etat.
Au cours de ce conseil des ministres, plusieurs dossiers ont été inscrits à l’ordre du jour. Cependant, du cours de son déroulement rendu public par le porte-parole du gouvernement, le ministre de la communication, M. Alain Akouala, l’attention de la population a été beaucoup plus portée sur les projets de décret et de loi proposés par le ministres de l’économie, des finances et du budget, le ministre de l’économie forestière et de l’environnement et le chef du département de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Le projet de décret fixant les modalités de payement de la dette intérieure commerciale été le plus proche des faits actuels de la société et de l’économie. Il s’est inscrit dans le cadre des engagements pris par le Congo vis-à-vis de la communauté financière internationale. En effet, avec l’appui d’un cabinet international, le gouvernement a élaboré une stratégie d’apurement des arriérés commerciaux intérieurs de l’Etat visant d’une part la restauration de la crédibilité financière de l’Etat et d’autre part la relance des activités économiques par le renforcement de la solvabilité des opérateurs économiques et des intermédiaires financiers nationaux. Ce plan qui conditionne la normalisation des relations avec les fournisseurs et les créanciers de l’Etat est fondé sur la solidarité.
La redéfinition d’un cadre juridique de protection, l’incitation à une gestion durable des ressources fauniques et la révision des conditions d’exploitation des produits forestiers sont les articulations des objectifs du projet de loi proposé par le ministère de l’économie forestière. Le caractère impératif et mondial de l’exploitation rationnelle des ressources fauniques est le motif principal de l’actualisation des textes législatifs et réglementaires régissant la gestion et l’exploitation de la biodiversité au Congo depuis 20 ans.
En matière de développement rural, la synthèse présentée au sujet de la relance de la culture du palmier à huile au Congo a mis en évidence l’important potentiel économique que constituent cette plante et la filière des corps gras. Les investisseurs internationaux ont manifesté leur intérêt pour la reprise de la société Sanghapalm et de la Régie nationale des palmeraies du Congo. Fort de ses conclusions, le conseil des ministres a décidé du lancement d’un appel d’offre international, lequel devait permettre aux candidats à la reprise de ces activités d’effectuer leurs propositions techniques et financières.
Des permis d’exploitation de recherches minières pour l’or et les substances connexes seront délivrés à la société Agil. S.A Congo dans la Cuvette ouest et à la Société des mines aurifères et carrières du Congo dans la Sangha.
Le Conseil des ministres a aussi analysé le contenu des projets de loi autorisant la ratification des accords de coopération entre le Congo et l’Afrique du sud d’une part et entre le Congo et la Turquie de l’autre. Il a été aussi examiné un projet de loi portant création d’un centre national de formation de football à Brazzaville.
Après débat, tous ces projets de loi et de décret ont été approuvés et adoptés par le conseil des ministres.