« ...Ces deux thèses refondation-mutation et refondation-restructuration ont donné lieu à un long débat franc, militant et responsable. Au terme des débats, des propositions ont été formulées quant aux nécessaires consensus dans le processus de la réalisation de la refondation. Les divergences constatées qui portent sur les principes de changements de nom, d’emblème et de devise seront tranchées au 5e congrès extraordinaire... » Ces propos ont été tirés dans les conclusions de la cinquième session extraordinaire du PCT.
C’est dans la deuxième quinzaine du mois d’avril 2006 que tout va se décider au Parti congolais du travail (PCT). Car c’est au cours de cette période que devrait se tenir le fameux 5e congrès extraordinaire, lequel serait très déterminant pour l’avenir de cette formation politique créée le 31 décembre 1969 par le Commandant Marien Ngouabi. Cette information découle de la lecture du communiqué final qui a sanctionné cette session extraordinaire tenue du 27 décembre 2005 au 17 janvier 2006 à Brazzaville.
Le théâtre à plusieurs actes présenté ce 17 janvier à l’Hôtel de Ville de Brazzaville est assurément l’image du manque de consensus et de confiance au sein du PCT, malgré plus de deux semaines de concertations afin d’aplanir les écueils qui bloquent la bonne marche de cette plate-forme politique . Ce parti est traversé par deux courants idéologiques et politiques contradictoires : les réformateurs et les liquidationnistes.
Les activités de la dernière session, en leur dernier jour, avaient commencé à 11 heures. La clôture était prévue 4 heures plus tard. Jusqu’à 16 heures, les conférenciers n’arrivaient toujours pas à s’accorder sur l’adoption du communiqué final.
Aux alentours de 16 heures, la séance est levée. Les 120 membres présents à cette session suspendent la séance. Les représentants du Comité central se rendent à Mpila, à la Présidence de la République pour les dernières consignes et recommandations affirment certaines langues.
Leur retour intervient aux alentours de 20 heures. La lecture du communiqué final est faite après 55 minutes. On retiendra de celui-ci entre autres points le manque de communication à tous les niveaux du parti, principale raison des blocages. Le bilan du parti est resté toute fois mitigé. Quant à la gestion financière de ces dernières années, l’interprétation faite du communiqué final laisse à penser que les deux tendances du parti n’ont pas voulu faire des révélations à la base au risque d’élargir la fosse qui la divise.
En somme, sur l’essentiel, M. Ambroise Noumazalay et M. Justin Lékounzou sont partis dos à dos. Chaque aile étant restée sur des positions prises dès le départ, malgré les apparences.