L’exclusion de M. Pierre Ernest Ambanzoulou, ministre de l’industrie et des petites et moyennes entreprises, et celle de trente et un autres membres des rangs de l’Union des forces démocratiques (UFD) de David Charles Ganao, n’est pas restée sans tumulte dans la pacifique et organisée société téké. Les populations de Ngo et de Djambala sont forcées à faire un choix entre les principaux protagonistes de cette crise.
Tout a commencé en fin novembre, lorsque M. Pierre Ernest Ambanzoulou et les siens ont crées le Comité d’actions pour le progrès (CAP) tandis qu’ils étaient toujours membres influents dans l’UFD. Il s’en est suivi une suspension puis une éradication pour trahison de la cause et des idéaux du parti par la direction politique de l’UFD.
Ce 4 décembre, une mission de l’UFD a sillonné les localités de Ngo et Djambala, dans le département des Plateaux afin de fournir des explications à la base du parti en ce qui concerne les troubles constatés ces dernières semaines au sein de leur formation politique.
M. Martin Ntsiba, premier vice-président de l’UDF, a expliqué et commenté la décision prise depuis Libreville, au Gabon, par M. Charles David Ganao. Il a affirmé que l’urgence de cette descente devait son fondement sur la violation des textes fondamentaux du parti par certains cadres, entre autres M. Pierre Ernest Ambanzoulou, lequel a pris l’initiative de créer le CAP. « Maintenant que le CAP est crée, il n’y a plus à faire de la confusion. Le président Charles David Ganao reste à l’UDF et ceux qui souhaitent partir avec Pierre Ernest Ambanzoulou doivent le faire librement » a dit à la base de l’UFD de Djambala son vice-président.
Au cours de cette assemblée, les militants de l’UFD ont demandé au président de la République, M. Sassou Nguesso, de destituer M. Ambanzoulou, car ce dernier se trouve au gouvernement au nom de l’UFD par proposition de M. Ganao. De même, le gouvernement de la République est supposé, par rapport à la constitution, organiser très rapidement les élections législatives partielles à Djambala où M. Ambanzoulou a été élu comme représentant à l’assemblée nationale.
Un document dit confidentiel a été présenté aux populations de Djambala par les représentants de l’UFD. Il s’est agi d’une décharge signée par M. Ambanzoulou. Cette note indiquait la somme d’argent qu’aurait reçu le ministre de l’industrie et des PME d’un grand parti politique dans le but d’annuler l’influence politique de l’UFD dans les Plateaux et de soutenir l’action mystique du roi Etsilabia d’Itaba et enfin de corrompre tous ceux qui ont encore foi en David Charles Ganao. Ce montant destiné à la déstabilisation et à la reconquête de l’espace téké est de 195 millions de FCFA.