La COnvention pour la DEmocratie et le SAlut s’est donnée nouveau président en la personne de M. André Milongo, président de l’UDR-Mwinda. Il a été élu à la tête de cette plate-forme politique, en remplacement de M. Saturnin Okabé, secrétaire général du RDD, à l’issue de sa deuxième session tenue ce 26 février à Mafouta, au sud de Brazzaville,
M. André Milongo a pris l’engagement de poursuivre l’œuvre accomplie par son prédécesseur, de consolider le climat de confiance et de sérénité indispensable à une œuvre féconde pour la Codesa. Il s’est porté garant de la mise en place d’une passerelle entre les forces politiques tant dans
l’hémicycle qu’à l’extérieur en vue de faire entendre le cri de détresse de la population et faire aboutir ses revendications.
C’est dans un contexte politique plus difficile a déclaré le député de Boko que ses pairs ont placé leur confiance en lui. Et d’expliquer : « Car notre mandat sera marqué par la perspective de nouvelles consultations
électorales, capitales pour notre pays. Capitales, car les périodes électorales sont les moments les plus redoutés au Congo, puisque propices aux déchirements sociaux. Capitales parce que les élections de 2007 constituent un enjeu politique majeur en vue des changements souhaités par la majorité de notre peuple, même dans les rangs de nos adversaires politiques. »
Le travail qui attend la Codesa est titanesque en cette période de préparation des élections législatives a laissé entendre le nouveau président de ce cartel politique, car il demande à tous plus de sacrifices, de responsabilités et de savoir-faire.
De neuf partis et associations en 2004,la Codesa ne se retrouve aujourd’hui qu’avec six formations politiques. Pour avoir serré ses rangs a dit M. Saturnin Okabé, la Codesa a sans doute retrouvé un cadre plus serein pour l‘approfondissement de ses réflexions. Il a ajouté : « En tant que groupement politique d’opposition, la Codesa a même un moment pensé prêcher dans le désert, tellement l’opposition allait en lambeaux. Fort heureusement, elle a trouvé l’idée lumineuse de prendre attache avec un certain nombre de partis se réclamant aussi de l’opposition comme elle pour l’ouverture de négociations en vue de la création d’un groupement politique de l’opposition encore plus grande, encore plus forte. »
La distance qui séparait la Codesa et le Code A, un autre groupement de l’opposition, pendant un peu plus d’un an ne faisait que s’amplifier. Cela relève maintenant du passé a t-on expliqué. Pour M. Saturnin Okabé, cette situation a failli donner raison aux oiseaux de mauvaise augure qui ont toujours crié haut et fort que les partis de l’opposition ne pourraient jamais se réconcilier, faisant du coup la part belle au pouvoir en place. Et de conclure : « Fort heureusement, les esprits dans les deux camps se sont vite ressaisis pour comprendre que leur combat politique était le même et que les querelles de clochers ne faisaient que retarder leur chance
d’accéder très vite aux affaires. »
L’avènement du Code A sans la Codesa n’a été en fait qu’un demi échec. La Codesa, qui jusque là, était le seul groupement d’opposition avait fini par être partie prenante dans la création du Code A. Tantbien même l’idéal aurait été la création d’un ensemble plus vaste et plus dynamique a sous-entendu le président sortant de la Codesa.