Patrick Matingou, Congolais, résident à Nice, nous a quittés en ce début du mois de janvier 2014. Sa famille, les congolais des Alpes-Maritimes ainsi que les autres communautés l’ont conduit dans sa dernière demeure mercredi 15 janvier 2014 dans la matinée.

L’inhumation a eu lieu au Cimetière de L’Est (Nice). De nombreux amis de Bordeaux, Toulouse, Macon, Rouen, Paris ont fait le déplacement pour rendre un dernier hommage au disparu et soutenir sa famille dans ces moments si douloureux. Sa mère, la veuve Cécile Yvelise Matingou, ancienne ministre de la famille, rentrée d’urgence de Brazzaville a eu des mots très profonds lors du culte d’adieu en L’Eglise Réformée de Nice, culte célébré sous la direction du Pasteur Ulrich Russen-Weinhold qui a été disponible tout le temps que Patrick est resté à l’hôpital.

La mère a d’abord remercié l’Eternel qui a abrégé les souffrances de son fils, qui, pendant longtemps, et dans la discrétion a souffert le martyr pour ne pas alarmer sa famille. Patrick que la nature a doté d’un remarquable gabarit a été stoïque dans sa maladie.

Il reste que sa mère a fait preuve de courage tout au long de ce drame familial, elle qui venait, voici à peine trois ans, d’inhumer son mari, Mr Sébastien Matingou, ancien directeur général de la culture et des arts du Congo.

La douleur dans l’âme, la mère s’écria : « D’ordinaire ce sont les enfants qui enterrent les parents, mais dans le cas présent c’est l’inverse  ».

Mais, les desseins de la Providence sont impénétrables.

A signaler également l’éloge funèbre de son frère Gérard-Michel Matingou « Picasso » qui a remercié tous les amis niçois de leur disponibilité et de leur aide multiforme. Au rassemblement du samedi 13 janvier, le propos de ce frère, ce « jumeau » de Patrick (tant les deux s’entendaient) a réconforté le monde venu assister la famille. Au mot du frère s’était ajoutée une exhortation d’un pasteur congolais (RDC) portant sur la nécessité de ceux qui sont encore en vie de méditer sur leur propre sort le jour où ils quitteront ce monde. Ce fut émouvant.

Pendant la cérémonie religieuse à L’Eglise Réformée de l’avenue Victor Hugo, Patricia Di Piétra, sa compagne, lut un mot poignant pour la circonstance.

Pilier

Patrick-Roger Benjamin Matingou Mbila comptait symboliquement comme l’un des piliers de la communauté congolaise au point qu’indistinctement on le surnommait affectueusement, «  Grand-frère, Ya Pat, Monsieur le maire », « Le préfet » ou « Mandela ». C’est dire combien le vide laissé par sa disparition sera grand.

Esprit d’ouverture

Nous avons vu arriver Patrick à Nice, jeune lycéen à Sophia-Antipolis, au milieu des années 1980. Après ses études, il s’est installé dans la région, alternant parfois entre Toulouse et la capitale azuréenne. Toujours présent au moment des interactions culturelles dans la communauté, Patrick n’était pas moins ouvert vers « l’autre et l’ailleurs » ainsi qu’en témoignent son choix conjugal et la présence d’amis niçois et non-niçois ce mercredi 15 janvier, jour où Dieu l’a reçu auprès de Lui.

Nos pensées vont à toute la famille Matingou : Christian-Pascal, Gérard-Michel, Grâce-Aurore, Léna-Claude, Judicaëlle-Cécile, Eva-Coretta, la mère et particulièrement à ses enfants Lucille-Aurore, Jordan-Gil ainsi qu’à sa compagne Patricia.

La rédaction

A la messe

Culte d’Adieu en L’Eglise Réformée de Nice

Inhumation

Au cimetière de L’Est à Nice