A neuf mois du jour "J" de l’ouverture de la 7e édition du Festival Panafricain de Musique (FESPAM) prévue en Août 2009. Suite à l’absence de visibilité sur les préparatifs, la sempiternelle question de l’échec programmé est déjà sur toutes les lèvres congolaises et alimente la polémique à Brazzaville et ses environs.

Les dernières nouvelles recueillies auprès Commissariat Général du FESPAM ne sont guère rassurantes. L’inquiétude croit. Encore et toujours des préparatifs tâtonnants. Où en sommes-nous de ce processus ?
Dans deux mois seulement l’équipe en place aura totalisé une année d’exercice. Pour quel bilan ? Cependant au Commissariat Général, les crises se succèdent et sont loin de trouver un épilogue. La psychose est visible et le personnel dubitatif.
Ce dont souffre depuis longtemps le FESPAM est le manque d’animateur sérieux de son organe exécutif, le Commissariat Général. Le Ministre de la Culture et des Arts Jean Claude Gakosso a du mal à dénicher l’oiseau rare capable d’animer la structure sans problèmes. Le dévolu porté sur la personne de Beethoven Germain Yombo semble être une erreur d’appréciation. Son autoritarisme, son arrogance, ses récurrents énervements ponctués d’injures et de violences corporelles, l’absence de coordination, le blocage de l’administration... bref un tableau très noir qui ne grandit pas le Commissaire Général dont tout le monde avait ignoré les talents pugilistiques ! Certes, entre la musique et le sport il n’ya qu’un pas, mais tout de même...

En tout cas des agissements qui ne contribuent nullement à assainir l’environnement de travail encore moins les rendements et à fortiori les agendas de chaque commission de travail. A ce passif s’ajoute la condescendance outrancière. Ce sont des repères qui assombrissent l’horizon du FESPAM où les choses paraissent manquer de direction. Le bellicisme a pris le dessus sur la responsabilité. Malheureusement le temps s’égrène inexorablement. Quel souci a-t-on de la mission reçue ?

Le balbutiement qui s’affiche offre l’image d’un roi sans couronne. Le Festival n’a plus cessé de se décrédibiliser devant l’opinion d’une édition à l’autre. A-t-on prêté l’oreille au vœu du chef de l’Etat souhaitant voir la 7e édition du FESPAM revêtir un éclat particulier. Vœu émis du reste lors de son discours sur l’état de la Nation devant le Parlement réuni en congrès en Août dernier. Dans le même sens on peut aussi rappeler les orientations jamais suivies d’effet celles du dernier comité de direction de cette institution présidé par le Ministre de la Cuture et des Arts Jean Claude Gakosso. Aujourd’hui tout le monde se demande que veut le Commissaire Général du FESPAM ? Un échec cuisant de ce grand rendez-vous culturel ?
La confusion entre la direction de ses affaires personnelles et l’institution publique est écoeurante. Heureusement, le Ministre de tutelle ne se lasse pas d’arbitrer les trivialités des gens, leurs humeurs rétrogrades et les enfantillages d’un autre temps. Jusqu’à quand cela durera-t-il ?
Il serait judicieux pour le patron de la culture d’entendre et de comprendre le strict langage de l’intérêt supérieur de la Nation ainsi que les exigences des défis qui pointent à l’horizon. Sauf complicité inavouée de sa part, nous conviendrons que les dettes élastiques que traine le FESPAM sont le fruit d’un désordre bien orchestré. Pour preuve comment comprendre qu’un Commissaire Général d’une telle structure ne salue, ni n’entretienne plus certains de ses collaborateurs immédiats. Imaginez le comble dans ce climat délétère qui prévaut au sein des gens appelés à gérer d’important placement d’argent et mobiliser les hôtes de marque. Si les choses restent en l’état les chrysanthèmes d’un énième échec peuvent déjà être déposées devant le dé cujus FESPAM.

Dans tous les cas, le ridicule n’a jamais tué au Congo. Notre entêtement de mule nous a malheureusement propulsé au critérium peu flatteur des pays champions du monde dans l’art de l’improvisation. Depuis 7 éditions, le FESPAM semble être le porte étendard de ce record à ne pas battre ! Ce dont on est certain cependant est que le jour où le FESPAM sera pointé du doigt par les festivaliers et les amoureux de la culture désabusés, du haut de notre branche nous chanterons comme le rossignol "Ceux qui ne changent pas ce sont les morts et les imbéciles" !